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Hier après-midi, nos pas ou plus exactement la voiture, nous ont conduit à Lunéville, dans la vieille ville, où nous avons découvert l’Eglise Saint-Jacques construite à l’initiative des chanoines de l’abbaye Saint-Remy entre 1730 et 1747.
L’horloge en façade
La rosace
L’église Saint-Jacques de Lunéville fut édifiée dans le style rococo au XVIIIe siècle, comme église abbatiale de SaintRémy. Financée en 1745 grâce au duc Stanislas Leszczyński, la construction est principalement l’œuvre de son Premier Architecte Emmanuel Héré qui réalisa notamment les deux imposantes tours de 50 mètres (surmontées des statues de saint Georges terrassant le Dragon et de saint Jean Népomucène. Le décor du fronton fut sculpté en 1749 par Joseph Béchamp.
Dessiné par l’architecte Emmanuel Héré (entre autres architecte de la Place Stanislas à Nancy et des tours de l’église), l’orgue est le seul exemple connu d’instrument sans tuyaux apparents. Le buffet habituel est ici remplacé par une fresque en trompe-l’œil représentant « l’entrée du paradis ». Caché derrière un décor de colonnes et de balustrades, l’orgue fut construit entre 1749 et 1751 par le facteur d’orgue nancéien Nicolas Dupont.
À gauche de l’entrée se trouve, selon son vœu, le tombeau des entrailles de Stanislas Leszczyński.
La chaire, qui contrairement aux autres ne représente pas les quatre Evangelistes, mais les quatres Pères de l’Eglise latine, en Occident : St Jérôme de Stridon (340-419), St Ambroise (340-397), St Augustin (354-430), St Grégoire le Grand (540-604) .
L’ édification de l’Eglise St-Jacques faisait partie d’un vaste projet de reconstruction du monastère dont il subsiste également les bâtiments conventuels (actuel Hôtel de Ville à gauche) et l’hôtel de l’abbé (actuel presbytère à droite). Les chanoines voulaient à travers leur édifice représenter dignement le pouvoir religieux. À l’image du vaste château qui matérialisait le pouvoir ducal, l’église Saint-Jacques devait avoir des dimensions imposantes.