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LE PAYSAGE DE LA CHINE (10)
C’est avec une légère amertume que nous nous levons ce matin, pour vivre les ultimes moments de nos aventures chinoises. En effet, après le déjeuner nous nous dirigerons vers l’aéroport de Shanghaï, pour prendre le vol à destination de Paris.
Ce début de matinée va être consacré à la visite du jardin du Maître des filets.
Le jardin du Maître des filets est l’un des quatre jardins les plus célèbres de la ville de Suzhou. Il se situe au Sud-Est de la ville est possède une histoire vieille de plus de 800 ans. Il représente alors parfaitement le style très particulier des jardins chinois ainsi que des minuscules jardins résidentiels que l’on peut trouver dans les régions inférieures du fleuve Yangtze. Ainsi, le jardin du Maître des filets est devenu aujourd’hui un incontournable des circuits touristiques organisés en Chine.
Cette fois nous nous rendons dans une fabrique de soie, afin de nous faire découvrir cette précieuse étoffe.
La sériciculture est l’élevage du ver à soie.
Elle consiste en l’ensemble des opérations de culture du mûrier, d’élevage du ver à soie pour l’obtention du cocon, de dévidage du cocon et de filature de la soie. Le décoconnage
Huit à dix jours après la fabrication du cocon, les cocons sont enlevés de leur support et triés. Ensuite on enlève la bourre ou « blaze » qui a servi à la fixation du cocon.
L’étouffage
Les cocons sont ensuite étouffés dans des étuves de 70 à 80°C, puis trempés dans l’eau bouillante pour que le grès se ramollisse. La chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon.
La filature
Pour trouver l’extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai de paille de riz. Celui-ci sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Chaque fil étant trop fin, on en réunit plusieurs (une dizaine) lors du dévidage. Ceux-ci se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement. La teinture
La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée.
Le tissage
La soie pour le tissage se présente sous la forme de flotte.
Elle est enroulée sur un tambour, « l’ourdissoir ». Cela permettra de monter les fils de chaîne sur le métier.
Elle est dévidée sur une « canette » qui sera placée dans la « navette ». Celle-ci sert à tisser la trame.
La visite terminée, le passage obligé dans la boutique de l’usine, nos emplettes effectuées ( comment résister?) , nous allons prendre notre dernier repas en Chine, le dîner quant à lui sera pris dans l’avion qui nous ramènera vers la Mère patrie…
Et voici le moment d’effectuer notre dernière visite, à savoir le Jardin Liu Yuan.
Le Jardin où l’on flâne (Liu yuan) est un des plus anciens jardins de Suzhou. Il fut conçu pour Xu Shitai, un mandarin qui servait l’empereur Shenzong (1572-1619). Il est par excellence le type même du jardin des lettrés. Ces jardins, édifiés par un concepteur de jardin pour un lettré, étaient une retraite conçue pour le loisir, l’amitié, la méditation et l’étude. C’étaient des lieux où le maître de céans invitait ses amis à composer des poèmes en buvant de l’alcool, où il partageait le plaisir de contempler une peinture ou d’écouter de la musique, où il se consacrait à l’étude. Il y a donc différentes parties dans ce type de jardin.
Ça y est, la Chine, c’est fini…Adieu le dépaysement, la magie de cette terre, la gentillesse de ses habitants, sans oublier l’efficacité des différents guides durant ce périple qui nous ont si bien accompagnés…
Il est certain que j’ai pris un grand plaisir à vous narrer cette aventure en terre chinoise, et j’espère que de votre côté vous aurez pris plaisir à la découvrir.
Et pour la dernière fois je vais vous saluer en chinois…
Au revoir à vous toutes et tous…
Jean Claude en chinois.