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Naissance de Joseph Joffre, c’est en 1852.
12 janvier 1852 à Rivesaltes – 3 janvier 1931 à Paris
Le miracle de la Marne
À la fin du mois d’août 1914, les Allemands, trop sûrs de leur victoire prochaine, commettent deux erreurs fatales : ils retirent deux divisions sur le front français pour les envoyer sur le front russe et, du coup, renoncent à marcher sur Paris et bifurquent vers la Champagne.
Les Français découvrent la manoeuvre par hasard. Informé, le général Joseph Gallieni, gouverneur militaire de la place de Paris, se rend compte que les Allemands, par leur mouvement tournant vers l’est, découvrent leur flanc et se rendent de la sorte vulnérables.
Il y voit l’occasion d’une contre-offensive de la dernière chance. Il convainc Joffre de lancer toutes les troupes disponibles autour de la capitale sur le flanc ennemi. Cette contre-offensive de la Marne sauve la France d’une défaite totale. Le mérite en retombe sur le chef d’état-major dont on loue le calme et le sang-froid.
Les honneurs et le repos
Si le gouvernement a pu être tenté de remplacer Joffre après le désastreux mois d’août, il en est retenu par le succès de la Marne. Joseph Joffre est même nommé commandant en chef des armées françaises le 3 décembre 1914.
L’année 1915 est une litanie d’offensives aussi sanglantes que vaines. Après le désastre de l’offensive de la Somme, en juillet 1916, le gouvernement se résout enfin au départ de Joffre. Celui-ci est nommé conseiller technique du gouvernement le 13 décembre 1916, ce qui équivaut à une mise au placard. Mécontent, il démissionne et se voit remplacer par Robert Nivelle, lequel ne fera guère mieux.
Pour donner le change à l’opinion publique, on restaure la dignité honorifique de maréchal, disparue avec la chute de Napoléon III, et Joffre devient ainsi, le 25 décembre 1916, le premier maréchal de la IIIe République. Il défilera à cheval à côté de Foch sur les Champs-Élysées pour le défilé de la victoire, le 14 juillet 1919.
Joseph Savès
