L’INCOMPARABLE 11 juin, 2011
L’Incomparable fut découvert en République démocratique du Congo (anciennement Zaïre) à Mbuji Mayi en 1980. La pierre brute pesait 890 carats et fut trouvée par une fillette jouant sur un amas de gravats prés de la maison de son oncle. Les gravats avaient été collectés prés d’une vieille mine non loin de la MIBA Diamond Mine et avaient été rejetés pendant le processus de récupération car considérés comme trop volumineux pour être scannés. La fillette donna la pierre à son oncle qui la vendit à des marchands de diamants locaux, qui à leur tour vendirent le diamant à un groupe d’acheteurs Libanais officiant au Kinshasa. Le diamant brut de 890 carats fut alors vendu a De Beersavant d’être acheté par Donald Zale pour Zale Corporation, une chaîne de joailliers basée a Dallas, en association avec Marvin Samuels (Premier Gems Corporation) et Louis Glick, tous deux figures de proue de l’industrie diamantaire a New York.
La pierre comportait de nombreuses irrégularités avec des fissures et des cavités. Tailler le diamant fut un processus en lui-même de quatre années. Avant d’être taillée la pierre n’affichait aucune variation de couleur mais les morceaux qui s’en détachaient montraient différents types de couleurs d’un jaune profond à un jaune pâle en passant par le brun. Ces fragments de couleur brunâtre provenaient de la partie la plus sombre de la pierre, mais dû à l’enlèvement de ces parties sombres, le corps de la pierre garda une teinte jaune.
La tâche de visualiser la coupe de la pierre fut donnée à M. Marvin Samuels(à l’époque copropriétaire du diamant avec Donald Zale de Zale Jewellers & Louis Glick), connu pour son expérience et ses expertises dans la taille de gros diamants. Mais ce diamant montra son lot de problèmes et de difficultés. Sa forme de base était extrêmement irrégulière : plus épaisse à une extrémité et plus fine à l’autre, enfoncée et criblée de petits trous d’un côté, striée de l’autre. La surface était également très abîmée avec de nombreuses crevasses, de cavités et de fissures. Après qu’une partie de la surface fût polie et que l’intérieur de la pierre fut ouvert pour inspection il se révéla être exempt de toutes intrusions.
Lors de son examen Sampson White réalisa que la pierre n’avait pas été uniformément colorée, mais contenait des zones extraordinairement colorées. Ce qui veut dire que le diamant a été composé de différentes couches de différentes couleurs correspondant aux changements dans son environnement lors de sa croissance. Lors d’une étape de sa vie le diamant fut sans couleur, puis la nature a ajouté une épaisseur de jaune pâle suivi de teintes ambrées.
Quatre années furent nécessaires pour étudier et tailler le diamant. Ses propriétaires durent faire face à un important dilemme : devaient-ils tailler la pierre de façon à obtenir un diamant qui surpasserait le Cullinan I (530,20 carats) ou façonner une pierre précieuse plus petite mais qui ne contiendrait aucune inclusion ? Cependant lors de la deuxième année d’étude du diamant M.Samuels et ses collaborateurs surent qu’il fallait renoncer à tout espoir de surpasser le Cullinan I en dépis de tous ceux qui continuèrent à disputer la taille au détriment de la perfection.
Des fragments de l’Incomparable furent taillés 14 autres diamants dont le plus volumineux en forme de losange pèse 15,66 carats, les autres sont de tailles variables pesant 6.01, 5.28, 4.33, 3.45, 3.32, 3.31, deux pesant 2.74, 1.99, 1.74, 1.63, 1.52, et le dernier 1.33 carats.
La plus grosse partie de la pierre brute originale pèse désormais 407.48 carats, elle mesure 53.90×35.19×28.18 mm, elle fut graduée en 1988 par le Gem Trade Laboratory Incorporated en tant que pierre précieuse en forme d’écusson, clarté sans défaut interne de couleur brun-jaune vif.
Sa forme triangulaire inhabituelle donna l’idée à son tailleur Marvin Samuels de la nommée « Triolette »
L’Incomparable avec ses pierres satellites.
L’Incomparable fut dévoilé a l’occasion du 75e anniversaire de la Zale Corporation en novembre 1984. Peu après, il fut exposé dans le département d’histoire naturelle au SmithsonianInstitute à Washington.
Lors de sa mise aux enchères a New York en 1988, il fut le plus grand diamant jamais présenté en vente publique. Il fut retiré des enchères pour n’avoir pas atteint le prix de réserve (20 millions de dollars).
En novembre 2002, il connut le même sort lors de sa vente sur EBay.
Louis Glick doit encore être en sa possession aujourd’hui.
Wahou !! C’est impressionnant..Je ne pensais pas que les pierres précieuses posaient autant de questionnement !!
je suis cependant certaine qu’un jour un richissime collectionneur l’achétera !!
Merci pour ces articles fort interessants.
bisous.
Et la petite fillette, en profita-t-elle ???
ARSENE GRISALI