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L’Appel, c’est en 1940.
Le 18 juin 1940, à Londres, dans les studios de la BBC, le général Charles de Gaulle lance un Appel à ses compatriotes.
Cet Appel est rediffusé le lendemain et publié dans la presse encore libre du sud de la France, notamment «La Dépêche de Toulouse».
Immense détresse
Il survient dans un moment d’immense détresse nationale. Suite à une offensive des armées allemandes, les troupes franco-anglaises se débandent ou gagnent l’Angleterre. Huit millions de civils fuient sur les routes de l’exode
Charles de Gaulle (49 ans), sous-secrétaire d’État à la Défense, a tenté de convaincre son gouvernement de résister jusqu’au bout.
De retour d’une visite à Londres auprès du Premier ministre Winston Churchill, il a appris le 16 juin que le maréchal Philippe Pétain (84 ans), partisan de l’armistice, était le nouveau chef du gouvernement.
Le 17 juin, il a repris l’avion pour Londres cependant que Pétain annonçait à la radio sa décision de cesser le combat.
De Gaulle entre en résistance
De Gaulle place ses espoirs dans la mondialisation du conflit, plus lucide en cela que la plupart de ses contemporains, qui croient à une victoire inéluctable de l’Allemagne.
A Churchill, il fait part de son intention de lancer un appel à la résistance mais il n’a accès que le lendemain aux studios de la BBC.
C’est que le cabinet britannique reste hésitant. Il veut éviter une rupture avec le gouvernement de Pétain, dans la crainte que la flotte française ne soit livrée à l’ennemi.
L’Appel arrive trop tard pour enrayer la ferveur des Français envers celui qui ne sera bientôt plus appelé que «Le Maréchal».
Mais jour après jour, à la radio de Londres, de Gaulle va bâtir sa légitimité contre les «traîtres de Vichy». Par son verbe, il lavera la honte de la défaite.