La Guadeloupe devient française, c’est en 1635.
Le 28 juin 1635, Jean Duplessis et Charles de l’Olive, de la Compagnie des Isles d’Amérique (ou des Isles de l’Amérique), débarquent à la pointe Allègre et prennent possession de la Guadeloupe au nom du roi Louis XIII. Nommé gouverneur, l’Olive extermine les Indiens Caraïbes du cru et transforme la Guadeloupe en une île à sucre…
Une île à sucre et à esclaves
L’île a été découverte par Christophe Colomb le 4 novembre 1493, jour du pèlerinage de la Sierra de Guadalupe, en Estrémadure, d’où son nom ! Il s’agit d’une île volcanique de 1100 km2, en fait divisée entre l’île de Basse-Terre, surmontée par le volcan de la Soufrière, et l’île de Grande-Terre. Ces deux îles sont séparées par un isthme où coule la Rivière salée et où se trouve aujourd’hui la principale ville, Pointe-à-Pitre, fondée par les Anglais en 1759. Le chef-lieu est Basse-Terre.
Après que Charles de l’Olive, nommé gouverneur de l’île par Richelieu, eut exterminé les Indiens Caraïbes qui l’habitaient, la Guadeloupe va devenir, comme la Martinique et Saint-Domingue (Haïti), une terre de grandes plantations sucrières avec une population constituée en grande majorité d’esclaves d’origine africaine.
Une Terreur mal cicatrisée
L’esclavage ayant été aboli sous la Terreur révolutionnaire (1794) puis rétabli sous le Consulat (1802), l’île va soufrir à ce moment-là d’une terrible guerre civile. Aujourd’hui encore, elle souffre d’un retard économique et social par rapport à sa voisine, la Martinique, qui a conservé ses structures intactes. L’essentiel de l’économie guadeloupéenne a glissé entre les mains des békésde Martinique et tandis que celle-ci a conservé une forte empreinte européenne, la Guadeloupe, débarrassée par la Terreur de la plupart de ses Blancs, compte aujourd’hui à peine 5% d’Européens dont une moitié de métropolitains. S’y ajoutent environ 15% de descendants des travailleurs tamouls amenés des Indes après l’abolition de l’esclavage (1848). La population restante est noire ou métisse.