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Il n’a que dix ans, mais des collectionneurs du monde entier s’arrachent déjà ses toiles. La dernière exposition de Kieron Williamson, écolier britannique originaire du Norfolk, a remporté un tel succès que les 33 oeuvres présentées à cette occasion ont été vendues en moins d’une demi-heure… pour un total de 180.000 euros ! Des amateurs d’art avaient fait le siège de la galerie depuis la veille pour être certains d’être servis. Pourtant, il y a à peine plus de trois ans, le garçonnet aux cheveux blonds coloriait encore de charmants dinosaures, comme n’importe quel enfant de son âge. C’est pendant l’été 2008, lors de vacances dans le Devon et en Cornouailles, que son talent s’est soudain révélé…
« Un beau jour, il nous a demandé de lui acheter des pinceaux, de la peinture et du papier », racontent ses parents Michelle et Keith Williamson. Le lendemain, Kieron, alors âgé de six ans, leur présentait un charmant tableau représentant des bateaux dans un port. Le couple n’en croit pas ses yeux, d’autant que ni l’un ni l’autre ne présentent la moindre aptitude au dessin. Le père, marchand d’art, prend toutefois soin de faire donner quelques leçons particulières au jeune prodige. Aquarelle, pastel, peinture à l’huile, acrylique : Kieron progresse à grande vitesse, et rapidement, le miracle de cet enfant capable de peindre jusqu’à six toiles par jour s’ébruite.
L’inspiration Mini-Monet,
Kieron la puise dans la campagne environnante, son sujet favori étant le paysage. Levé à six heures, chaque matin, pour peindre avant de se rendre à l’école, celui que les médias britanniques ont baptisé mini-Monet du nom du peintre impressionniste français, ne semble pour l’instant pas se lasser de cette activité. Ses parents assurent que leur fils ne peint que quand lui-même l’a décidé et jurent être très vigilants à son équilibre. Sa mère, nutritionniste, avoue redouter les effets d’une notoriété si précoce. L’argent de la vente des tableaux demeure, quant à lui, placé sur un compte que Kieron ne pourra débloquer qu’à ses 25 printemps. De quoi s’offrir, dans la vie, un bon départ…
Reste que les critiques d’art demeurent pour l’instant partagés. Certes son coup de crayon, sa façon d’interpréter les paysages, de les expurger de trop de détails, de jouer avec l’ombre et la lumière sont saisissants. Mais s’attarderait-on de la même manière sur ses toiles si elles étaient l’oeuvre d’un homme de cinquante ans ? Pas si sûr. Qu’importe, Kieron a semble-t-il plus d’une corde à son arc. Comparé à Monet, à Van Gogh et à Picasso, il pratique aussi assidûment le football et rêve surtout d’égaler sa plus grande idole… David Beckham !