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MONUMENT MAURICE BARRES A SION-VAUDEMONT (54) 22 mars, 2012
Ce monument représente une lanterne des morts, comme on en trouve souvent en Charente.
Il a été inauguré le 23 septembre 1928, dans le style des « grandes journées lorraines », en présence de deux anciens Présidents de la République, M.M. Poincaré et Millerand, et d’un futur Président Albert Lebrun. Y assistaient également de nombreux évêques, parlementaires et élus lorrains. Le Maréchal Lyautey et le Prince de Beauvau-Craon étaient venus en voisins.
Le monument dédié à Maurice Barrès a été érigé grâce aux fonds recueillis par une souscription nationale ouverte par le journal « Écho de Paris ». L’endroit a été désigné par le Maréchal Lyautey, au point culminant de ce belvédère où Barrès aimait à s’arrêter pour contempler l’ensemble de son pays.
C’est la lanterne de Fenioux (Charentes) qui a servi de modèle à celle de Vaudémont.
La lanterne romane de Fenioux, du XIIe siècle, haute de 13m50 est constituée de 11 colonnes et de 13 colonnettes au pavillon. Elle est surmontée d’une pyramide à quatre pans et on accède à son sommet par 34 marches.
La lanterne de Vaudémont est plus haute (22m). Le corps principal et le pavillon sont identiques au modèle, la pyramide de Vaudémont étant cependant plus simple. On n’accède pas au sommet par un escalier, mais par des crampons scellés dans les murs. La trappe permettant d’y accéder a été fermée pour des raisons de sécurité. Le socle plus haut confère à l’ensemble un aspect plus élancé.
Le monument est l’œuvre de l’architecte Achille Duchesne et du sculpteur René Grand-Colas.
La lanterne dédiée à Barrès est « lotharingiée » c’est-à-dire qu’on lui a donné un caractère lorrain, par trois citations extraites de son œuvre :
« L’horizon qui cerne cette plaine, c’est celui qui cerne toute la vie. Il donne une place d’honneur à notre soif d’infini en même temps qu’il nous rappelle nos limites. » La colline inspirée. 1913
« Au pays de la Moselle je me connais comme un geste du Terroir, comme un instant de son éternité, comme l’un des secrets que notre race, à chaque saison, laisse émerger en fleur, et si j’éprouve assez d’amour, c’est moi qui deviendrai son cœur. » Les Amitiés Françaises.
« Honneur à ceux qui demeurent dans la tombe les gardiens et les régulateurs de la Cité. » Le Mystères en pleine lumière.