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James Hansen planche sur le réchauffement climatique, c’est en 1988.
Le 23 juin 1988, devant une commission du Sénat américain, James Hansen, climatologue en chef de la NASA, fait sensation en assurant que l’atmosphère terrestre est en train de se réchauffer. Il explique le phénomène par l’amplification de l’« effet de serre » naturel du fait des émissions de gaz carbonique liées à la combustion du charbon, du gaz et du pétrole…
Une éventualité qui dérange
Bien avant la déposition de James Hansen, depuis plusieurs décennies déjà, des scientifiques s’inquiétaient des émissions de gaz carbonique et de leurs conséquences sur le climat mais aucun n’avait encore clairement analysé le processus ni identifié le phénomène physique en cause, l’«effet de serre».
Le rayonnement solaire, lorsqu’il atteint la surface de la Terre, est en partie réfléchi sous forme de rayonnement infrarouge mais ce rayonnement est partiellement piégé par l’atmosphère au lieu de se dissiper dans l’espace. Cet «effet de serre» assure à notre planète une température moyenne de +14°C au lieu de -20°C en son absence.
James Hansen pressent que l’augmentation de la teneur en gaz carbonique, liée à la combustion des énergies fossiles, va amplifier cet «effet de serre» et par voie de conséquence élever la température moyenne de la planète.
En novembre 1988, deux organismes de l’ONU en charge du climat et de l’environnement décident de créer un centre d’expertise destiné à collecter toute la littérature scientifique sur les changements climatiques en vue d’éclairer les responsables politiques. C’est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, en anglais : Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC).
Depuis lors, basé à Genève, avec une dizaine de salariés seulement, cet organisme international, soumis à la surveillance d’États aussi différents que les États-Unis, l’Arabie séoudite, la Russie, la Chine et les États européens, met à contribution les meilleurs scientifiques pour la rédaction d’un rapport périodique, dans des domaines aussi variés que la chimie atmosphérique, l’océanographie physique, ladendrochronologie, la glaciologie, la thermodynamique…
Grâce à lui se confirme, hélas, de rapport en rapport, la réalité d’un réchauffement climatique global et son origine anthropique (les émissions de gaz à effet de serre du fait des activités humaines) n’est plus guère contestée que par des scientifiques en mal de notoriété.
Ses conséquences pourraient s’avérer gravissimes à moins d’une remise en cause majeure du mode de vie et de consommation inspiré par l’american way of life (éclatement des villes, généralisation de l’automobile, mondialisation des échanges…).