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CA S’EST PASSE UN 1ER JUILLET 1 juillet, 2012
Naissance tumultueuse de l’Encyclopédie, c’est en 1751.
Le 1er juillet 1751 paraît le premier volume de l’Encyclopédie, précédé du Discours préliminaire de d’Alembert.
C’est le début d’une aventure éditoriale sans précédent qui va bousculer les idées reçues en France et dans toute l’Europe. Beaucoup de penseurs et philosophes vont y être mêlés : Diderot, Voltaire, Rousseau, Helvétius… La marquise de Pompadour et le directeur de la Librairie Malesherbes lui apportent leur soutien…
Le projet est né six ans plus tôt du désir par le libraire Le Breton de traduire la Cyclopaedia de l’Anglais Ephraïm Chambers, un dictionnaire
illustré des sciences et des arts publié en 1728.
Le libraire soumet son idée à Denis Diderot (32 ans) qui envisage non plus une simple traduction mais un «tableau général des efforts de l’esprit humain dans tous les genres et dans tous les siècles» !… D’où son titre, Encyclopédie, néologisme forgé d’après une expression grecque qui désigne les sciences destinées à être enseignées.
Diderot s’associe les services de son ami, le mathématicien et philosophe Jean Le Rond d’Alembert. En octobre 1750, il expose son projet dans un Prospectus en vue d’attirer des souscripteurs. Pas moins de 2.000 répondent à l’appel. Les plus grands esprits du temps acceptent aussi de contribuer à l’oeuvre éditoriale.
Diderot obtient aussi la protection de l’influente marquise de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV.
Le succès de l’Encyclopédie est immédiat en France mais aussi dans toute l’Europe des Lumières. Son tirage s’élève rapidement à 4200 exemplaires, ce qui est beaucoup compte tenu du coût et de l’ampleur de l’oeuvre.
Les premiers ennuis débutent avec un article sur la Genèse et la création du monde rédigé par un ecclésiastique quelque peu libre penseur. Un évêque condamne au feu les deux tomes de l’Encyclopédie déjà parus.
Mais Mme de Pompadour et le directeur de la Librairie, Malesherbes font lever l’interdiction et autorisent la parution des cinq tomes suivants.
Le temps se couvre à nouveau à partir de 1757.
Les dévots montent à l’assaut des Encyclopédistes, coupables de critiquer la religion catholique…
De façon plus inattendue, Jean-Jacques Rousseau s’en prend à l’Encyclopédie en raison de l’article Genève dans lequel
d’Alembert critique les moeurs austères de la cité calviniste. Il publie sa Lettre à d’Alembert sur les spectacles.
Le 8 mars 1759, sur un fallacieux prétexte, le Conseil d’État interdit la vente de l’Encyclopédie et exige le remboursement des 4.000
souscripteurs ! Malesherbes intervient à nouveau pour éviter la ruine à Diderot mais il ne peut autoriser la poursuite des publications.
D’Alembert, découragé, renonce à poursuivre l’entreprise. Les dix derniers tomes sont publiés clandestinement par Diderot en 1765 et les derniers volumes de planches illustrées sont enfin publiées sans la participation de Diderot en 1772. Au total, en trente ans, auront été publiés 28 volumes auxquels ont participé environ 200 auteurs, y compris les plus réputés de leur temps : Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Condorcet, Quesnay, Turgot, Marmontel, Helvétius, le baron d’Holbach…
Salut JC,
Ce siècle des lumières portait bien son nom !!!
Fallait-il être courageux pour lutter contre les instances religieuses de l’époque : les obscurantistes (de tous bords) dont il reste hélas des émules en ce XXIème siècle, particulièrement outre méditérranée…
Paradoxal : la religion considère la science comme une ennemie, pourtant, moult scientifiques sont croyants… Qu’on m’explique !!!
Amitiés,
Jean-Jacques.
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