
Les États-Unis rattrapés par la dette, c’est en 2011.
Le vendredi 5 août 2011, la note de la dette publique américaine a été dégradée par l’agence Standard & Poor’s.
Ce fait sans précédent témoigne des doutes des marchés financiers sur la capacité du président Obama et du Congrès à freiner la croissance irrésistible de la dette publique, laquelle s’élève à plus de 14000 milliards de dollars et
dépasse désormais le Produit intérieur brut (PIB) américain.
Les Américains voient s’éloigner l’époque bénie durant laquelle ils ont pu vivre à crédit, grâce aux émissions de dollars destinées à financer notamment les entreprises militaires de Washington.
L’année précédente, pour la première fois depuis la naissance de la nation américaine, l’espérance de vie de ses habitants a connu une baisse. Et depuis deux ou trois ans, avec une croissance économique en progression moins rapide que la croissance démographique, la population étasunienne voit aussi son niveau de vie moyen régresser. Cette régression est d’autant plus sévère qu’elle va de pair avec une progression toujours très rapide des revenus de l’oligarchie. L’appauvrissement des classes moyennes n’en est que plus important.