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Bazaine capitule à Metz, c’est en 1870.
Le 27 octobre 1870, le maréchal François Bazaine capitule à Metz avec son armée de 180.000 hommes, réduisant à néant les chances de sursaut de la France face à l’offensive allemande.
Il est vrai qu’il considère l’installation de la République en France comme un danger plus grand encore que la victoire ennemie et le démembrement prévisible du pays…
Une défection au parfum de trahison
Mais à Metz, le maréchal Bazaine refuse de se rallier au Gouvernement de la Défense nationale, par haine de la République.
Non content de demeurer inactif, voilà même qu’il entre en contact avec l’ex-impératrice Eugénie, par l’intermédiaire du général Bourbaki, peut-être dans l’espoir de restaurer l’Empire. Les négociations traînent en longueur. La disette s’installe dans la ville assiégée.
Bazaine considère l’avènement de la République comme un danger plus grand encore que la victoire ennemie et le démembrement prévisible du pays.
Il renonce en définitive à poursuivre le combat avec l’espoir d’obtenir de Bismarck le droit de se retirer au centre du pays et, une fois la paix revenue, «défendre l’ordre social contre les mauvaises passions». La capitulation de Metz livre aux Allemands 3 maréchaux, 6.000 officiers et 173.000 soldats !
Chez les républicains, la reddition de Bazaine suscite la stupeur. Elle s’ajoute aux échecs du général Trochu dans ses tentatives de desserrer l’étau ennemi autour de la capitale. Elle réduit à néant la tentative de Léon Gambetta de résister à l’invasion. Ce dernier, qui tente d’organiser de nouvelles armées à partir de Tours, lance une proclamation où il accuse explicitement le maréchal Bazaine de trahison !