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Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg, c’est en 1905.
Le 22 janvier 1905 est qualifié de «Dimanche rouge» par les Russes.
Ce jour-là (9 janvier selon le calendrier julien encore en vigueur en Russie), à Saint-Pétersbourg, devant le Palais d’Hiver où réside Nicolas II, 100.000 grévistes manifestent en silence et sans armes, en portant des icônes du tsar.
Tragique malentendu
Sous la conduite d’un personnage équivoque, le pope Gapone, les manifestants désirent transmettre une supplique à leur souverain. Sur un terrible malentendu, l’armée tire et fait des centaines de morts. «Il n’y a plus de Dieu ni de tsar», s’écrie Gapone.
Le massacre se produit sous les fenêtres de l’ambassade britannique. L’émotion internationale est immense. Dans les grandes villes russes, les étudiants et les ouvriers s’agitent et se mettent en grève. C’est le début de la Révolution de 1905.
L’agitation est entretenue par la crise économique que traverse le pays et aggravée par les désastres militaires, en Extrême-Orient, face aux armées japonaises.
Au bout de quelques mois, Nicolas II est obligé de promettre de très larges concessions démocratiques aux manifestants et aux grévistes, y compris l’instauration d’un régime constitutionnel et démocratique.
Mais ces concessions ne suffisent pas à rétablir la confiance entre les ouvriers et le tsar. Et très vite, Nicolas II fera en sorte de restaurer l’autocratie.