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Charles 1er échoue à faire la paix, c’est en 1917.
Le 29 janvier 1917, tandis que l’Europe s’épuise dans la Grande Guerre, l’empereur d’Autriche Charles 1er entame des négociations secrètes avec les puissances alliées.
Une tentative malvenue
Un an après le début de la Grande Guerre, le vieil empereur François-Joseph 1er songe déjà à une paix de compromis car il craint que le conflit ne soit fatal à son pays, l’Autriche-Hongrie.
Le 9 octobre 1915, il délègue son petit-neveu et héritier, l’archiduc Charles de Habsbourg, auprès de son allié, le Kaiser allemand Guillaume II. Mais celui-ci n’est pas le moins du monde disposé à arrêter les combats.
François-Joseph meurt le 21 novembre 1916 et son petit-neveu (29 ans) lui succède sous le nom de Charles 1er.
Plus que jamais désireux de sortir l’Autriche-Hongrie de la guerre, il se confie au pape Benoît XV et à ses beaux-frères Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, qui combattent dans l’armée belge, du côté ennemi (l’Entente).
Sixte rapporte à l’empereur les conditions préalables à une négociation :
1) retour de l’Alsace-Lorraine à la France,
2) rétablissement de la Belgique,
3) rétablissement de la Serbie avec l’annexion de l’Albanie,
4) attribution de Constantinople aux Russes.
Charles accepte les quatre points sauf celui concernant la Serbie. Sixte en informe Poincaré, président de la République française, le 5 mars 1917.
Une conférence secrète se tient en Savoie. Le représentant italien réclame plusieurs provinces austro-hongroises. La négociation est bloquée.
Guillaume II, qui a vent des pourparlers, menace son allié de représailles. Charles 1er, qui doute du soutien de l’Entente, met un terme aux tractations. C’en est fini de l’espoir d’une paix anticipée.