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Belfort se rend après 103 jours de siège, c’est en 1871.
La maladresse de l’empereur Napoléon III a provoqué en juillet 1870 une guerre entre la France et la Prusse.
Leur pays étant envahi par les armées allemandes coalisées autour de la Prusse, les Français sont contraints de signer un armistice le 28 janvier 1871. Mais au sud de l’Alsace, la ville fortifiée de Belfort continue de résister à l’envahisseur.
Colonel têtu
Le colonel Pierre Marie Denfert-Rochereau, gouverneur de la ville, n’accepte de rendre les armes que sur un ordre exprès du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Adolphe Thiers. Le gouverneur se rend enfin le 18 février 1871, après un siège de 103 jours. Belfort sauve ainsi l’honneur de l’armée française, sali par la défaite piteuse de MacMahon et Napoléon III à Sedan et par la reddition ignonimieuse de Bazaine, à Metz.
À Francfort, lors des négociations du traité de paix définitif, Thiers demande que la ville et son territoire restent à la France, à la différence du reste de l’Alsace. Mais en contrepartie, il doit céder au vainqueur un morceau supplémentaire de la Lorraine. Eu égard à sa glorieuse résistance, le territoire de Belfort acquiert le statut de département.
Le lion de Belfort
En 1879, le sculpteur Auguste Bartholdi taille dans le grès rouge de la falaise un lion blessé et rugissant afin d’honorer la résistance de Belfort et de son gouverneur (le lion tourne le dos à l’Allemagne pour éviter toute provocation). Ce «Lion de Belfort» mesure 22 mètres de long et 11 mètres de haut. Il est devenu le symbole de la ville.
Une réplique en bronze de la statue, de 2/3 plus petite, est érigée à Paris, à la barrière d’Enfer, ainsi nommée parce qu’elle menait vers le château Vauvert, construit sous Louis XI et dont les ruines avaient mauvaise réputation car elles abritaient des vagabonds. La place est rebaptisée pour la circonstance place Denfert-Rochereau (sic).
Devenu député du Haut-Rhin puis de la Charente, le colonel Pierre Denfert-Rochereau ne cessera de dénoncer la cession de l’Alsace-Lorraine par le traité de Francfort du 10 mai 1871.