- Accueil
- > Archives pour le Samedi 1 juin 2013
Le Vengeur livre son dernier combat, c’est en 1794.
Le dimanche 1er juin 1794, au plus fort de la Révolution, une escadre française livre un combat désespéré à la flotte anglaise, au large de Brest
La véritable fin du Vengeur
Au cours du combat, le Vengeur perd deux mâts, un tiers de son équipage et finit par embarquer l’eau de mer par les sabords de sa batterie basse dont les mantelets ont été arrachés lors de son violent contact avec le HMS Brunswick. Le capitaine Jean-François Renaudin le juge perdu et se rend.
Trois navires anglais envoient des chaloupes : l’Alfred (Capt John Bazely) recueille une centaine de marins ; le cotre Rattler (Lt John Winne), une quarantaine et le Culloden (Capt Isaac Schomberg), 127. Les blessés sont abandonnés sur le Vengeur et des marins refusent de le quitter, par patriotisme ou parce qu’ils espèrent être secourus par des navires français et éviter la captivité.
Le capitaine Renaudin embarque sur le Culloden. Le capitaine Schomberg le fait conduire dans la Grande Chambre et lui fait servir une collation. Rien de scandaleux à cela : les officiers des deux camps se respectaient mutuellement et il n’était pas rare que le vaincu demande à son vainqueur une attestation comme quoi il s’était battu avec courage et que seul l’état de son navire l’avait obligé à la reddition, ceci pour se dédouaner plus tard devant une Cour martiale. Il est toutefois choquant que Renaudin ait abandonné son navire encore à flot et se soit attablé tandis qu’une partie de son équipage était encore en péril. Le nom de Renaudin est encore gravé sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile (Paris).