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Jean Cabot aborde àTerre-Neuve, c’est en 1497.
Le 24 juin 1497, le Matthew jette l’ancre au large de Terre-Neuve. C’est la première fois, de façon officielle, que des Européens entrevoient la côte canadienne. Le capitaine du navire est un Génois appelé Giovanni Caboto (ou Jean Cabot) au service du roi d’Angleterre Henri VII.
Cinq ans après l’arrivée de Christophe Colomb aux Antilles, il a convaincu le roi d’armer à son tour une expédition maritime en vue d’atteindre enfin l’Asie des épices.
Le navigateur traverse l’océan Atlantique en un mois. Il aborde les îles de Cap-Breton et de Terre-Neuve, à l’embouchure du fleuve Saint-Laurent. Le retour se passe en quinze jours seulement grâce aux vents d’Ouest.
Devant le roi Henri VII, Jean Cabot affirme un peu vite qu’il a atteint la Chine ou le Japon. Il obtient de faire un second voyage pour confirmer ses dires. Mais celui-ci ne donnera aucun résultat.
Des morues au lieu d’épices
À défaut d’avoir ouvert une nouvelle route des épices vers l’Asie, le navigateur Jean Cabot a découvert une ressource maritime inattendue en abordant les côtes de Terre-Neuve : de gigantesques bancs de morues.
Il note leur présence dans son compte-rendu de voyage. Aussitôt, de Normandie, de Bretagne et surtout du Portugal, les pêcheurs se précipitent vers ces richesses, pas plus difficiles d’accès que les bancs de poissons de la mer du Nord. La morue va bouleverser l’économie (et la gastronomie) de leurs pays.
Les pêcheurs établissent rapidement de petites bases dans leur zone d’activité, notamment sur une côte qu’ils appellent la «terre de Lavrador».
En portugais, Lavrador signifie paysan, laboureur. C’est aussi le nom d’un cartographe originaire des Açores qui s’est établi sur la côte canadienne pour la défricher, Jao Fernandes Llavrador. Son patronyme est resté pour désigner la presqu’île du Labrador.
Après que les Européens auront compris qu’ils ont affaire à un Nouveau Monde, le fils de Jean Cabot, Sébastien, partira à son tour à la recherche d’un passage vers la Chine, par le Nord-Ouest du continent américain.
Las, on sait que ce mythique passage du Nord-Ouest, qui fera rêver des générations d’aventuriers jusqu’à nos jours, n’existe pas (du moins pas encore !). Sébastien Cabot ne le trouvera pas mais ses explorations permettront à ses contemporains de mieux connaître le grand Nord canadien.