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Le général Custer tué à Little Bighorn, c’est en 1876.
Au matin du 25 juin 1876, le général américain George Armstrong Custer tombe dans une embuscade tendue par 2500 guerriers sioux aux ordres du chef Sitting Bull.
Celui-ci n’était pas présent sur le champ de bataille mais il avait convaincu ses hommes de l’opportunité de l’attaque après avoir lui-même exécuté une danse extatique.
Les 285 hommes du détachement de cavalerie se font proprement massacrer par les Indiens près de la rivière de Little Bighorn, dans le Montana.
Cet épisode cruel des guerres indiennes va profondément bouleverser l’opinion américaine en raison de la mort, non des Indiens mais de ceux qui avaient mission de les tuer.
Joseph Savès.
Les guerres indiennes
Plusieurs années auparavant, le gouvernement américain avait promis aux Indiens de leur laisser la Prairie «aussi longtemps que les arbres croîtraient et que les eaux couleraient». Mais à la fin des années 1860, sous la pression des spéculateurs, le gouvernement cède une grande partie des terres aux compagnies de chemin de fer. Comme de juste, les Indiens se lancent dans des rébellions désespérées. Mais, rendus disponibles par la fin de la guerre de Sécession, les généraux Sherman et Sheridan brisent avec brutalité leurs révoltes.
Les guerres indiennes sont relancées en 1875 par la découverte de l’or dans les Black Hills (Dakota du Sud). Les Sioux et les Cheyennes se soulèvent une nouvelle fois contre les aventuriers qui pénètrent au coeur de leurs dernières terres. Les massacres de malheureux colons isolés indignent l’opinion américaine. Le général Custer participe à la répression des soulèvements.
Quelques années plus tôt, en 1868, sur l’ordre du général Sheridan, Custer a attaqué un camp cheyenne, au bord de la rivière Washita. Le camp ayant été abandonné par les guerriers, le général n’a trouvé à massacrer qu’une cinquantaine de femmes et d’enfants, ce qui lui a valu une réputation de tueur d’Indiens. Cette fois, Custer, qui a des ambitions présidentielles, veut à tout prix un succès militaire…
Une tactique prise en défaut
Cinq colonnes, dont celle du général Custer, partent à la chasse de Sioux insoumis, les Dakotas. Mais ceux-ci les repèrent de loin et, mettant à profit leur très grande mobilité, leur échappent régulièrement. À la tête d’environ 600 cavaliers, Custer décide alors de foncer à marches forcées sur un campement qui lui a été signalé dans la vallée de Little Bighorn. Sa carrière n’ira pas plus loin…
Sans prendre la peine d’évaluer les forces ennemies ni de jauger le terrain, il attaque le village par trois côtés. Les Indiens, au nombre de plusieurs milliers, plus nombreux donc que ne le soupçonnait le général, surmontent très vite leur surprise et contraignent deux détachements à la retraite. Lorsqu’ils apprennent que le troisième détachement est commandé par le «héros» de la rivière Washita, ils ne font pas de quartier et massacrent tous les hommes, prisonniers et blessés compris.
L’opinion américaine est une nouvelle fois indignée par le massacre. Les Sioux sont définitivement vaincus, obligés soit de se retirer dans les réserves qui leur sont assignées, soit d’errer dans les montages, soit encore de s’enfuir au Canada comme le chef Sitting Bull. Les guerres indiennes s’achèveront avec la défaite de Geronimo et de ses Apaches, au Nouveau-Mexique, dix ans plus tard, en 1886.