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LA TOUR VAUBAN A CAMARET-SUR-MER (29) 19 novembre, 2013
Unique dans l’architecture française, la Tour Vauban veille depuis plus de 300 ans sur l’anse de Camaret et l’entrée du goulet de Brest.
Gardienne des côtes d’Armorique, la Tour offre aujourd’hui un témoignage remarquable de l’oeuvre de Vauban en Bretagne.
La situation géographique de Camaret/Mer en a fait de tout temps un port d’escale, abri sûr pour les marins et un enjeu important au plan militaire pour la défense du Pays du fait de sa position stratégique à l’entrée de la rade de Brest.
A la fin du 17ème siècle, en guerre contre l’Angleterre et la Hollande, Louis XIV, craignant une action maritime ennemie contre le grand port militaire de Brest, dépêche Vauban en Bretagne en vue de fortifier l’ensemble de la rade. Vauban entreprend alors la réalisation d’une impressionnante série de fortifications : construction de batteries de part et d’autres du Goulet (la batterie de Cornouaille et le fort de Mengant, les batteries de Bertheaume et de Camaret avec la Tour du Sillon de Camaret /Mer).
La construction de la Tour, dont le projet est décidé par Vauban dés 1689 commence en 1693 et s’achève en 1696. Les onze pièces d’artillerie de la batterie basse croisaient leurs feux avec ceux de la pointe du Gouin, des lignes primitives de Quélern et des nombreuses batteries côtières… La tour et sa batterie étaient destinées à protéger le mouillage de l’anse de Camaret et l’accès au port militaire de Brest.
La preuve de sa nécessité et de son efficacité a été faite dés 1694. En effet alors qu’elle n’était pas encore achevée, elle a du faire face à l’attaque d’une expédition anglo-hollandaise le 18 juin 1694 qui s’apprêtait à envahir la Bretagne. Mais avec ses seuls 9 canons de 24 livres de balles et 3 mortiers de fer de 12 pouces, elle défend bien le port et les chaloupes ennemis débarquant sur la grève de Trez Rouz sont aussitôt attaqués par les miliciens et les soldats prévenus de l’attaque. Les assaillants en déroute ne peuvent rembarquer car, la mer baissant, leurs chaloupes se sont échouées. L’ennemi doit virer de bord laissant derrière lui de lourdes pertes.
Pour commémorer ce haut fait Louis XIV fait graver deux inscriptions : une médaille sur laquelle on peut lire la devise de Camaret-sur-Mer : « Custos orae Aremoricae » (Gardienne du Littoral de l’Armorique) et aussi « Anglis et Batavis caesis et fugatis 1694 » (« Anglais et Hollandais taillés en pièces et mis en fuite 1694 »).
Les fortifications de VAUBAN inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO le 7 juillet 2008.
La Tour Dorée de CAMARET-SUR-MER a été retenue parmi les 12 sites majeurs inscrits au Patrimoine Mondial.
La Tour Vauban est en cours de restauration, afin de réaliser les tranches de travaux requises dans le cadre de l’inscription à l’UNESCO.
Ces travaux font suite à la restauration des escarpes et contre-escarpes réalisée en 2008, et aux travaux de réfection des parements extérieurs. Au terme de ces étapes: la création d’un centre d’interprétation de l’Œuvre de Vauban en Bretagne.
La tranche actuelle de la rénovation concerne les intérieurs, et de ce fait, ne permettra pas d’accueillir le public en 2013.