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CA S’EST PASSE UN 26 MARS 26 mars, 2014
Fusillade de la rue d’Isly, c’est en 1962.
Par les accords d’Évian et le «cessez-le-feu» du 19 mars 1962, le gouvernement français et ses adversaires du FLN (Front de Libération Nationale) ont mis fin à la guerre d’Algérie, non sans susciter un grand trouble dans la population «européenne» d’Algérie.
Contrairement à ce que l’on pouvait espérer, les combats redoublent d’intensité avec un nouvel acteur, l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète). Cette organisation terroriste rassemble des activistes pieds-noirs et militaires qui, au nom de l’«Algérie française», veulent contraindre l’armée à rompre le cessez-le-feu.
Le 22 mars 1962, trois jours après le «cessez-le-feu», onze soldats sont tués dans un attentat de l’OAS. L’armée attaque aussitôt à l’arme lourde le quartier de Bab el-Oued où se sont repliés les activistes.
Le 26 mars 1962, en guise de protestation, une foule pacifique d’Européens, y compris des femmes et des enfan se rend en cortège vers le quartier de Bab el-Oued pour protester contre son bouclage par l’armée française qui soupçonne la présence d’activistes pieds-noirs.
Dans la rue d’Isly, un détachement de tirailleurs algériens de l’armée française, sous le commandement d’un jeune lieutenant kabyle, fait face aux manifestants. Épuisés et ne sachant plus trop à quel drapeau obéir, ils sont nerveux et prêts à en découdre.
La tension est à son comble quand soudain un tirailleur lâche une première rafale. Pendant 12 minutes, c’est le carnage. Les cris «Halte au feu !» n’y font rien. On relève plus de cinquante morts.
Bouleversés par ce qu’ils considèrent comme une trahison de la France à leur égard, les Algériens de souche européenne ou israélite, au nombre d’un million (10% de la population), prennent alors la résolution de fuir le pays sans attendre le référendum qui doit avaliser les accords.
La guerre d’Algérie pour avoir refusé de comprendre et d’accepter que la colonisation c’était fini, Pierre Mendès France des 1950 proposait un dialogue entre modérés des deux camps français et algérien, mais en vain, on connait la suite…
Bisous