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Une bombe atomique sur Hiroshima ! C’est en 1945.
Le 6 août 1945, l’explosion d’une bombe atomique au-dessus de la ville d’Hiroshima, au Japon, précipite la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors plane sur le monde la crainte qu’un conflit nucléaire ne dégénère en une destruction totale de l’humanité.
Un projet ancien
Avant la Seconde Guerre mondiale déjà, les Américains s’inquiètent du risque de voir les nazis mettre au point une bombe d’une puissance meurtrière exceptionnelle grâce au principe de la fission nucléaire. Désireux de les devancer à tout prix, le président Roosevelt inaugure en 1942 un programme secret de mise au point de la bombe A.
Au moment où les Américains finalisent la bombe, l’Allemagne nazie s’apprête à capituler sans conditions. Seul le Japon représente encore une menace, mais sa puissance militaire, industrielle et scientifique est bien inférieure à celle de l’Allemagne.
Résistance désespérée du Japon
Dirigé par des généraux jusqu’au-boutistes, le Japon s’entête dans une résistance désespérée, que les bombardements conventionnels n’entament pas.
La simple prise de l’île d’Okinawa a coûté 7.600 morts à l’armée américaine. L’état-major américain craint de perdre 500.000 soldats pour conquérir Honshu, l’île principale de l’archipel.
C’est ainsi qu’émerge l’idée d’utiliser la bombe atomique contre l’empire du Soleil levant, pour briser sa résistance à moindres frais.
Le président Roosevelt meurt le 12 avril 1945 et son successeur, Harry Truman, reprend à son compte ce projet. Il offre aux Américains l’avantage d’anéantir le Japon sans l’aide de Staline, qui ne lui a pas encore déclaré la guerre, et de faire étalage devant le dictateur soviétique de toute leur puissance militaire.
Le bombardement
Le 16 juillet 1945, les Américains procèdent dans le désert du Nouveau Mexique à un premier essai nucléaire. L’expérience est pleinement réussie, mais, faute d’expérience, les scientifiques ne mesurent pas précisément les effets de la bombe atomique sur les populations.
Le 26 juillet, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine adressent au Japon un ultimatum qui fait implicitement allusion à une arme terrifiante.
Finalement, au petit matin du 6 août 1945, le bombardier Enola Gay s’envole vers l’archipel nippon, avec, dans la soute, une bombe à l’uranium de quatre tonnes et demi surnommée Little Boy. L’état-major choisit pour cible la ville industrielle d’Hiroshima (300.000 habitants), en raison de conditions météorologiques optimales.
La bombe est larguée à 8h15. 70.000 personnes sont tuées. La majorité meurt dans les incendies consécutifs à la vague de chaleur. Plusieurs dizaines de milliers sont grièvement brûlées et beaucoup d’autres mourront des années plus tard des suites des radiations (on évoque un total de 140.000 morts).
Pourtant, les dirigeants japonais ne cèdent pas devant cette attaque sans précédent. Les Américains décident alors de larguer leur deuxième bombe atomique. À Nagasaki (250.000 habitants), le 9 août, 40.000 personnes sont tuées sur le coup (80.000 morts au total selon certaines estimations).
La reddition
La veille de l’attaque de Nagasaki, l’URSS a déclaré la guerre au Japon et lancé ses troupes sur la Mandchourie. Mais ce sont les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki qui convainquent le gouvernement japonais de mettre fin à une résistance désespérée. Le 2 septembre, le général américain MacArthur reçoit la capitulation sans conditions du Japon.
La Seconde Guerre mondiale est terminée… et le monde entre dans la crainte d’une apocalypse nucléaire.