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Exécution de 27 otages dont Guy Môquet, c’est en 1941.
Le mercredi 22 octobre 1941, à Châteaubriant, en Bretagne, les Allemands fusillent 27 détenus (dont Guy Môquet) en riposte à l’assassinat du commandant allemand de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz.
Celui-ci a été abattu deux jours plus tôt, le 20 octobre, en plein centre de Nantes, par un militant communiste, Gilbert Brustlein, qui a aussi participé les jours précédents au déraillement d’un train de permissionnaires allemands. Le 21 octobre, à Bordeaux, c’était au tour d’un conseiller militaire allemand, Hans Reimers, d’être abattu par un autre résistant communiste, Pierre Rebièr.
Guy Môquet, mort pour la France à 17 ans
L’Histoire retient du jeune otage Guy Môquet la poignante lettre ci-dessous, écrite en prison avant son exécution.
C’est une lettre intime, de piété filiale, sans contenu politique, comme en ont écrit de nombreux jeunes Français fusillés pour avoir résisté les armes à la main à l’occupation allemande.
Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé,
Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable, je ne peux le faire hélas ! J’espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t’ai fait ainsi qu’à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée.
Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi, ma vie a été courte, je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine.
Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d’enfant. Courage !
Votre Guy qui vous aime. Guy Dernières pensées : vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !