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LA TOUR MAGNE A NIMES (GARD) 6 mai, 2015
LA TOUR MAGNE A L’EPOQUE PRE-ROMAINE A l’origine, c’est une tour en forme de pain de sucre, construite en pierres sèches, semblable à celle de l’oppidum voisin de Nages. D’une hauteur maximale de 18 m, elle fait partie du rempart élevé au 3e siècle avant notre ère. La construction romaine a complètement englobé la tour en pierres sèches. En 1601, François Traucat, jardinier nîmois (qui inaugura en France la culture du mûrier pour les vers à soie), obtient du roi Henri IV l’autorisation de fouiller la tour, convaincu par l’une des prédictions de Nostradamus qu’il y découvrirait un trésor gaulois. C’est à cette occasion que la tour a été vidée. Ainsi, le vide que l’on rencontre aujourd’hui en pénétrant dans la Tour Magne restitue, en négatif, la forme et le volume de la tour gauloise.
LA TOUR MAGNE A L’EPOQUE ROMAINE En doublant sa hauteur (elle passe de 18m à 36m) l’empereur Auguste en fait un symbole de la puissance romaine. Il souligne aussi la place prépondérante de la colonie de Nîmes, capitale des Arécomiques, sur le territoire des Volques. La tour signalait également la présence du sanctuaire dynastique aménagé autour de la source au pied de la colline au début de l’époque augustéenne. De forme octogonale, elle se composait à l’origine de trois niveaux au-dessus d’un soubassement irrégulier. Aujourd’hui le dernier niveau a disparu mais la tour s’élève encore à 32,70 m. Une rampe coudée, longue de 70 m, dont il subsiste le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde situé au premier étage. De là, on pouvait rejoindre celui de la courtine, qui se trouvait au même niveau, au nord et à l’ouest. L’accès à la terrasse, qui couronnait le tout à l’origine, se faisait par un escalier ménagé à l’intérieur de la tour. Les façades au-dessus du soubassement ne comportent aucune ouverture. Les deux derniers niveaux étaient décorés de pilastres toscans et le dernier, qui a presque entièrement disparu, de colonnes engagées, dont on peut voir encore deux bases.
DEPUIS LORS La tour Magne, la grande tour, est la seule tour de l’antique enceinte augustéenne restée debout. Quand la ville abandonne les hauteurs, elle continue cependant à jouer un rôle militaire. Pendant les guerres de religions, elle est incluse dans un petit fort qui fut démoli après la paix d’Alès en 1629. Au 19e siècle, le télégraphe est installé au sommet de la tour. Depuis sa terrasse, elle offre aujourd’hui au visiteur un saisissant panorama sur la ville.