CHÂTEAU DE PICQUIGNY (80) 19 novembre, 2015
Le château fort de Picquigny date de 613, il se situe sur la commune de Picquigny à proximité et à l’ouest d’ Amiens, dans la Somme. Véritable verrou sur le fleuve, il contrôle aussi bien la circulation des marchandises que celle des hommes par la présence d’un péage. La seigneurie de franc-alleu de Picquigny qui fut donnée en partage à l’un des compagnons de Clovis avec ses droits singuliers et ses prérogatives fut l’une des plus belles et importantes seigneuries du royaume de France. Le château fut pris par le roi Dagobert en 632. Il faut attendre 942 pour rencontrer des données plus précises. Le lignage de Picquigny a légué à la postérité l’un des plus anciens fonds d’archive émanant d’une maison seigneuriale, au nord de la Loire (archives nationales R 672-678). Le premier seigneur connu de Picquigny est Guermond, sa femme s’appelait Adèle (1013). Eustache de Picquigny est le premier Vidame d’Amiens en 1040 et avoué de l’abbaye de Corbie (lui donnant le droit de frapper monnaie). Cette seigneurie comptait au XVIIe siècle, 1 800 vassaux, 700 fiefs et 443 arrière-fiefs. Eustache fait partie des guerriers qu’on voit figurer parmi les conquérants normands de l’Angleterre, sous le nom de Pinkeney. Il sera récompensé par des terres dans les cantons d’Essex et de Northampton, où il y fonda avec son fils des monastères. Eustache avait trois frères : Jean, archidiacre d’Amiens, Guillaume (conquête de l’Angleterre 1066) et Germond. Ce dernier suivit Godefroy de >Bouillon en terre Sainte. Il devient Patriarche de Jérusalem (1118-1128). Il convoque avec le roi Baudoin le concile de Napelouse 1120 (23 janvier). Les Templiers porteront les armes du patriarche, la croix patriarcale (trésor de notre dame de Paris) au cours des croisades, cette croix du patriarche sera portée par les Templiers jusqu’à la mort de Picquigny. ( Les actes du concile de Naplouse font état d’une société régie à la fois par le roi et par le Patriarche. Le canon 20 donne naissance à l’ordre des Templiers qui passe de l’obédience du prieur du Saint Sépulcre à celle du Patriarche Latin de Jérusalem, car il montre d’abord que l’autorité ecclésiale est prête à revoir la position de l’église grégorienne, qui visait à créer un corpus de clercs bien séparé des activités mondaines, des armes et des femmes. Par ce canon, le clerc est autorisé à porter des armes pour la défense. Ces chevaliers qui assurent le rôle de police des routes pour les pèlerins peuvent devenir un ordre religieux à tous les effets, sous l’obédience du Patriarche Germond de Picquigny. Le concile de Naplouse confirme l’ordre du chevalier du Temple et le concile de Troyes approuve la rédaction de la règle du Temple en 1129). La devise des barons de Picquigny est : « Je descends du très haut et du dieu de la guerre ».
Voyons ces pierres,elles racontent notre histoire,elles témoignent nos certitudes,notre volonté de toujours nous élever,
très bonne soirée Jean-Claude.
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le temps a fait son oeuvre… il y a du travail pour mettre tout ça en état…