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Au XVIIIe siècle, de grands travaux sont entrepris sous la direction de Louis de Cormontaigne, pour renforcer la double couronne de fortification et ainsi créer le couronné d’Yutz. Trois ouvrages majeurs vont constituer ces aménagements, en l’occurrence les deux ponts écluses et la porte de Sarrelouis.
Cette dernière, édifiée entre 1746 et 1752, est l’illustration de la simplification architecturale des portes fortifiées en vigueur en ce milieu de XVIIIe siècle. Cette simplification visait à limiter le coût de ces ouvrages, leur ostentation étant à l’image de la puissance du souverain. Les sculptures de la porte de Sarrelouis se limitent ainsi aux moulures des frontons et des corniches et autres motifs symbolisant la royauté.
Après l’Annexion de 1871, la porte va connaître de grandes modifications. Entre 1887 et 1890 des travaux la transforment en blockhaus. Les remparts attenants sont démolis pour ouvrir de nouvelles voies de circulation, le pont-levis ainsi que l’accès aux douves vont être comblés. L’ancien passage n’ayant plus de raison d’être, il est alors muré et doté de créneaux. L’édifice perd ainsi un bon tiers de sa hauteur initiale. Des grilles sont installées et l’intérieur du bâtiment est réaménagé conformément à la modernité militaire de cette fin de XIXe siècle ; une protection en béton armé recouverte de pierre de taille parachève la décoration.
Le démantèlement de la place forte de Thionville ne lui concède que la perception de l’octroi, prélevé jusqu’en 1939. La Porte de Sarrelouis a été classée au titre des Monuments Historiques le 21/12/1984.