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LES JARDINS DU CHÂTEAU DU PIN (07) 3 mai, 2017
Situé à quelques kilomètres d’Aubenas et de Vals-les-Bains, le château du Pin, typique des maisons fortes de la Cévenne ardéchoise, offre aux visiteurs un moment de bonheur. Construit à flanc de colline par les Chanaleilles au 12ème siècle, puis fortement remanié au 16ème siècle. L’endroit acquis alors une double fonction : militaire, avec l’ajout de tours de défense ; mais également agricole avec les cultures du domaine. Depuis 1994, le Château du Pin est ouvert au public une partie de l’année. Le site est essentiellement consacré à la création contemporaine : arts visuels, arts vivants, édition s’y retrouvent, notamment dans le cadre des « Estivales du Château du Pin ». Il abrite en permanence une partie de l’œuvre de Colette Bonzo et l’atelier de Martine Diersé, sculpteur et céramiste. Jusqu’en 2001, les terrains environnant le château du Pin, prés, terrasses, vergers, châtaigneraies, qui étaient partie intégrante d’un domaine agricole, étaient quasi à l’abandon depuis 1957, date de l’achat de la propriété par le peintre Colette Bonzo et son mari, le docteur Elie Bontzolakis.
Bâti à flanc de montagne, le château est aujourd’hui entouré de jardins contemporains, de châtaigniers et de terrasses en pierre sèche. Conçus par Martine Diersé, sculpteur et plasticienne, ces jardins “contemporains” sont les jardins d’une artiste. Les jardins du Pin ont reçu en septembre 2010 le label “Jardin remarquable” attribué par le ministère de la Culture. Les jardins du château du Pin mêlent végétaux et sculptures contemporaines sur plus d’un hectare. La première partie, à l’emplacement des écuries brûlées, accueille un ensemble de « fleurs céramiques » dans un vaste carré d’herbes aromatiques et médicinales (origan, verveine, menthes, hysope, thyms, etc.) lui-même bordé de pivoines, hortensias, rosiers grimpants, cœurs de Marie, sauges, iris et pervenches. La deuxième partie du jardin est consacrée à des sculptures de plus grande taille, personnages enlacés par les glycines ou couchés dans des massifs d’asters, suspendus dans des portiques de fer (céramiques de Martine Diersé), à une installation d’Alain Rouault et à une grande sculpture de verre d’Anet Perrin. Le troisième jardin en terrasses est occupé par de nombreux rosiers anciens grimpant sur des nasses, sortes de chrysalides en fer.