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LE VIADUC DE GARABIT 10 mai, 2017
Quelle prouesse technique !
Gustave Eiffel a construit en 4 ans et 10 mois un viaduc ferroviaire de 564 m à 122,5 m de hauteur, le plus impressionnant jamais réalisé jusqu’alors. Construit pour supporter la ligne de chemin de fer de Marvejols à Neussargues, le viaduc de Garabit enjambe la vallée profonde de la Truyère (affluent rive droite du Lot), large de 550 m, grâce à un arc métallique comparable à celui du pont Maria-Pia à Porto (Portugal), également conçu par Gustave Eiffel.
L’histoire du viaduc de Garabit ; c’est l’histoire d’une construction extraordinaire, impossible selon certains, qui a su surmonter les obstacles d’une nature accidentée en créant un chef d’œuvre de fer.
Un exploit technique et humain que l’on doit à Léon Boyer, l’ingénieur, et Gustave Eiffel, le « magicien du fer ». Un visionnaire et un entrepreneur passionné, deux hommes d’exception pour donner corps à ce géant d’acier. Quatre années pour un chantier d’exception, véritable laboratoire de technique de construction révolutionnaire qui sera utilisée pour ériger la Tour Eiffel en 1889.
Quatre années pour un projet totalement inhabituel à l’époque : une arche métallique légère qui relie les deux versants de la vallée. Un procédé déjà expérimenté au Portugal par l’entreprise Eiffel, pour le Pont de Maria Pia. Mais à Garabit, les dimensions de l’ouvrage sont exceptionnelles … et les difficultés techniques en conséquence !
Un chantier titanesque : quatre années pendant lesquelles ce petit coin du Cantal accueillit 400 ouvriers, Français et Italiens, quatre années d’immenses convois de chars à bœufs amenant le granit et les pièces métalliques usinées près de Paris puis acheminées en train.
• Léon Boyer, l’ingénieur. En 1878, Léon Boyer devient responsable des études de la ligne de chemin de fer de Marvejols (Lozère) à Neussargues (Cantal). Pour résoudre le problème que pose le franchissement des gorges de la Truyère, il s’inspire de la réalisation du viaduc Maria Pia de Porto achevé un an plus tôt par l’entreprise Eiffel.
Au XIXè siècle, rares étaient ceux qui croyaient qu’une telle dentelle supporterait le passage des trains chargés de marchandises. Et pourtant : plus de 124 ans après, ils franchissent toujours les 565 m du tablier. Plus qu’un simple pont de fer, Garabit est un monument à vivre et à rêver, à pied ou en bateau, sous le soleil ou les étoiles : il faut le voir s’illuminer dans la nuit !
hauteur jamais égalée jusqu’à la construction d’un autre viaduc, celui de Millau (349 mètres). Tous deux, Garabit et Millau, fruits du génie humain, ont souhaité s’unir pour relever un nouveau défi : oeuvrer pour une reconnaissance mondiale !
Fin 2011, une démarche commune de classement auprès du patrimoine mondial de l’UNESCO a été initiée. Une ambition nouvelle, de longue haleine à suivre attentivement …
La nuit, l’oeuvre de Gustave Eiffel rayonne de ses mille feux au-dessus de la Truyère