- Accueil
- > FONTAINES ET LAVOIRS DE LORRAINE
Difficile de parler des fontaines occupant les angles de la place Stanislas sans évoquer les ferronneries qui les accompagnent.
En effet, c’est pour cacher la vue des remparts du côté nord que des ferronneries relient les pavillons aux 2 angles de la place. Ces structures métalliques cherchent à imiter l’architecture de bâtiments. Elles sont de style rococo qui rompt avec l’architecture classique de la place. Les portiques, composés d’une arcade principale supportant un entablement, abritent les fontaines de Neptune et d’Amphitrite, et de 2 baies latérales plus basses où s’inscrivent des fontaines agrémentées de gracieuses figures.
Ces portiques, comme l’arc de triomphe Héré, sont voués à la gloire de Louis XV.
On doit ces « grilles » en fer forgé battu au marteau et rehaussé d’or à la feuille à Jean Lamour (1698-1771), serrurier du Roy.
De style rocaille, les fontaines ont été fondues dans le plomb par Guibal.
Barthélemy Guibal (1699-1757) est un sculpteur nîmois. Léopold le nomma sculpteur ordinaire en 1724. Il deviendra Premier Sculpteur sous François III.
On lui doit la statue de Louis XV qui trônait au milieu de la place Royale (Place Stanislas aujourd’hui) et qui fut détruite par la Révolution, puis remplacée en 1831 par celle de Stanislas.
La statue du dieu Neptune brandit un trident sur la fontaine principale. Sur la petite fontaine de gauche un enfant pleure. Une écrevisse, aujourd’hui disparue, lui pinçait le doigt!
Les grilles des 2 fontaines de la Place Stanislas sont remarquables de par leur décoration, mais aussi par leur taille ! Elles mesurent près de 23,45m de largeur pour 10,40m de haut !
Il aura fallu près de 200 ouvriers pour les réaliser et les installer sur le site. D’ailleurs, elles ont été réalisées dans des ateliers provisoires, installés à l’époque, dans la Primatiale (devenue cathédrale) qui était désaffectée.
La grille de Neptune aura nécessiter quelques 25000 heures de travail et plus de 3500 feuilles d’or !
