Ancienne trêve de Ploaré, devenue paroisse en 1844.
Eglise sous le double vocable de Saint-Maudez et Notre-Dame, sans doute en raison de la présence proche du château jadis situé sur la butte à l’est de l’édifice.
Elle comprend une nef de six travées avec collatéraux, s’achevant par un chevet à trois pans.
Sur le mur sud contre le porche est greffée une chapelle en aile.
La nef de type obscur est très haute avec des arcades en tiers-point pénétrant directement dans les piles.
On observe la présence de vases acoustiques en haut des murs, éléments imités de l’église de Ploaré.
Les parties les plus anciennes sont le porche sud et la petite porte proche du chœur, datant de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Sous le porche on notera les armes des seigneurs du Juch.
Le chevet est inspiré de celui de l’église de Ploaré et fut construit vers 1668.
On retrouve des dates voisines sur le bas-côté nord (1660, 1696).
La façade occidentale, dont l’origine remonte au XVIe siècle, a subi au cours du XVIIe siècle de grandes transformations qui ont consisté à inclure dans le pignon, le porche à fronton brisé, la tour qui ressemble à celle de Poullan avec ses deux galeries, et la chambre des cloches, sans doute du début du XVIIIe siècle (date 1730 sur le contrefort gauche).
Mobilier :
- maître-autel du XVIII siècle. Anges adorateurs .
Autels latéraux du XVIIIe siècle.
- confessionnal à demi-dôme du XVIII siècle.
- statues anciennes en bois polychromes : Vierge de l’Annonciation, ange Gabriel (XVI siècle), saint Michel terrassant le démon, très connu sous le nom de « diable du Juch » ou « diaoul ar Yeuc’h » (XVIIe siècle), saint Sébastien.
- Vitraux : au chevet, crucifixion du XVIe siècle, restaurée.
- quatre baies de l’atelier Küchelbecker-Jacquier du Mans, 1882-1884. Deux niches à volets dans le chœur avec peintures retraçant la vie de la Vierge et l’enfance de Jésus.
Dans l’enclos, croix du XVIe siècle.
Le pardon qui se déroule le lundi de Pâques était jadis très fréquenté et les marins douarnenistes avaient la curieuse habitude de glisser dans la gueule du diable cornu chiques et mégots…