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LE PAIN D’EPICES 16 décembre, 2011
Arrivées avec les grands explorateurs et les guerres de Religion, les épices ont fait naître de nouveaux plats dont le fameux pain d’épices. Petite histoire d’un pain pas comme les autres.
En cette période de fêtes, nous le voyons partout…
Le pain d’épices ne date pas d’hier ! Les anciens Egyptiens consommaient déjà un pain au miel et aux épices. Une version du pain d’épices se retrouve ensuite en Grèce puis à Rome mais sous forme de friandises frites arrosées de miel.
Si on regarde l’histoire à la loupe, on se rend alors compte que le véritable ancêtre de notre pain d’épices serait chinois. En effet, au Xème siècle, les Chinois mangeait un pain de miel aromatisé avec de nombreuses épices et cuit au four. Son périple jusqu’à nous est passionnant. Alimentation favorite des cavaliers de Gengis Khan, ce pain se répand alors avec la guerre chez les Arabes. Les Européens entrent alors en scène avec les Croisades. Les Croisés chanceux qui ont pu revenir dans leurs terres natales, rapportèrent des trésors pleins leurs besaces dont ce fameux pain d’épices. Il se diffuse alors très largement en Allemagne et en Alsace, où la tradition du pain d’épices est très bien connue, et poursuit son bonhomme – en pain d’épice – de chemin jusqu’à Reims, où il s’impose avec une recette à base de farine de seigle.
Le succès de ce pain étaient très largement dû à ses épices : clou de girofle, poivre, gingembre, muscade et cannelle. Au Moyen-Âge, elles permettaient de masquer le goût de la farine souvent rance.
Heureusement, ce n’est plus le cas maintenant ! Un pain d’épices à la farine de froment apparaît à Dijon en 1711, avec Bonaventure Pellerin, le premier « pain d’épicier » inscrit au registre du Commerce des Halles. La maîtrise de la recette du pain d’épices devient alors un véritable art qui se léguera au sein de grandes dynasties telles la maison Mulot-Petitjean qui exerce encore aujourd’hui. Quelle aventure !