Jean Claude's news

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

 

PLUS JE VIEILLIS ET PLUS JE DOUTE 15 octobre, 2011

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 7:33

Glané sur la toile…

Plus je vieillis et plus je doute
Plus je vieillis et moins je sais
Je vais finir par déposer
Mes incertitudes
Mes angoisses
Mes délires
Et mes troubles
Dans un panier
Que je ne cesserai sans doute
Jamais de remplir
Dans les brouillards tragiques
Les brumes fantomatiques
Qui assiègent mon cerveau
Il arrive que
Parfois surgissent
Des idées claires et
Des profils moins imprécis
Mais je les oublie si vite
Qu’ils glissent
Et s’éloignent
Et finissent
Leur vie
Comme ces fleurs brunies
Que l’on aurait omis d’arroser

(Anonyme)

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C’EST L’AUTOMNE 23 septembre, 2011

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 8:08

L’automne

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encore, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine

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LES NUAGES 17 juin, 2011

Classé dans : NUAGES,POESIE — jcn54 @ 8:10

 

LES NUAGES

Ils annoncent le soleil ou la pluie
Ils annoncent l’orage ou l’éclaircie.
En les regardant un esprit rêveur
Croit deviner un cheval au galop
Ou bien un square planté de bouleaux.

Ne cherchez pas à les rattraper
Vous n’y arriverez jamais.
Poussés, poussés par la douce brise
Ou les vents violents.

Ils courent, dansent et s’entremêlent
Partent, reviennent et disparaissent
Ils grossissent parfois
Mais s’évanouissent souvent.

Aussi ces nuages tels des anges blancs
En s’écartant
Laissent entrevoir le soleil brillant.
Bientôt il prendront des couleurs de printemps.

( Source : J L R  3ème  C )

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GENTIL COQUELICOT MESDAMES, GENTIL COQUELICOT 14 mai, 2011

Classé dans : FLEURS,POESIE — jcn54 @ 7:40

 Texte chanté par Mouloudji dans les années 50 et totalement immortel….

Le myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui dis’nt quèqu’ chose !
Mais pour aimer les coqu’licots
Et n’aimer qu’ça… faut être idiot !
T’as p’t'êtr’ raison ! seul’ment voilà :
Quand j’t'aurai dit, tu comprendras !
La premièr’ fois que je l’ai vue,
Elle dormait, à moitié nue
Dans la lumière de l’été
Au beau milieu d’un champ de blé.
Et sous le corsag’ blanc,
Là où battait son cœur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
Comme un p’tit coqu’licot.

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LE PRINTEMPS … 20 mars, 2011

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 9:41

 grenouille.jpgBonjour Monsieur Printemps

Ce matin un petit bonhomme
Visage frais comme un bonbon
Portant un bel habit vert pomme
Est arrivé dans le vallon.
C’est pour le saluer peut-être
Qu’aussitôt monsieur le Soleil
Avec tous ses rayons vermeils
A mis le nez à la fenêtre
Alors par les prés et les bois
Tous les petits enfants
Chantèrent à la fois :

Bonjour, bonjour monsieur Printemps
A la grand route des nuages
Avez vous fait un beau voyage
Et qu’apportez vous si content ?
Je vous apporte le beau temps,
Mes enfants,
A répondu monsieur Printemps.

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LA TRISTESSE 6 février, 2011

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 9:16

 

tristesse.jpg                         TRISTESSE      Alphonse de Lamartine

                                                                   

L’âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l’astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;

Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu’à l’éclatante aurore
On n’y soupçonnait pas !

Des îles de lumière
Plus brillante qu’ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !

On entend dans l’espace
Les choeurs mystérieux
Ou du ciel qui rend grâce,
Ou de l’ange qui passe,
Ou de l’homme pieux !

Et pures étincelles
De nos âmes de feu,
Les prières mortelles
Sur leurs brûlantes ailes
Nous soulèvent un peu !

Tristesse qui m’inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Où la terre féconde
Voit un présent des cieux !

Et n’accuse point l’heure
Qui te ramène à Dieu !
Soit qu’il naisse ou qu’il meure,
Il faut que l’homme pleure
Ou l’exil, ou l’adieu !

 

 

 

LE NOEL DES PAYSANS 23 décembre, 2010

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 4:40

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Le Noël des paysans.

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

En attendant la messe, on veille,
On babille, on chante un Noël ;
Dans les récits de la plus vieille
La jeune met son grain de sel.
Garçons joufflus, que l’on s’empresse,
Tout frais rasés, vêtus de drap ;
Filles en blanc, vite à la messe,
Une étoile vous guidera.

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

Dig ding dong ! l’église est jolie :
(Racontons ce que nous voyons)
De beaux habits toute remplie,
De cire blanche et de rayons.
Au fond, dans une niche en verre,
Dort sur la paille un doux Jésus :
Rois et bergers sont en prière,
L’àne et le bœuf soufflent dessus.

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

Quand à la file on communie,
L’orgue joue un air de hautbois ;
Quand toute la messe est finie,
On s’éparpille dans les bois.
Il fait si doux ! l’âme est contente,
J’entends un amoureux qui dit :
« Cette nuit le rossignol chante,
La rose a fleuri cette nuit. »

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

Allons ! rentrons car il grésille.
Dit un vieillard en grelottant,
La bûche de Noël pétille
Et le réveillon nous attend.
Respectons la vieille coutume,
Mes beaux amoureux, buvez frais,
Mangez le boudin quand il fume,
Vous vous embrasserez après.

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

Jésus fait dans notre nuit noire,
Pauvres gens ! luire une clarté ;
A sa santé nous devons boire,
Avec lui naît l’égalité.
Grands et puissants à mine altière,
Donnez s’il vous plaît un regard
Au roi du ciel et de la terre,
Né sur la paille d’un hangar.

Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l’âne et les pasteurs.

Pierre Dupont.
(23 avril 1821 – 24 juillet 1870)

 

 

L’HIVER 21 décembre, 2010

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 9:08

 L'HIVER dans POESIE hiver

L’hiver

C’est l’hiver sans parfum ni chants…
Dans le pré, les brins de verdure
Percent de leurs jets fléchissants
La neige étincelante et dure.

Quelques buissons gardent encor
Des feuilles jaunes et cassantes
Que le vent âpre et rude mord
Comme font les chèvres grimpantes.

Et les arbres silencieux
Que toute cette neige isole
Ont cessé de se faire entre eux
Leurs confidences bénévoles…

- Bois feuillus qui, pendant l’été,
Au chaud des feuilles cotonneuses
Avez connu les voluptés
Et les cris des huppes chanteuses,

Vous qui, dans la douce saison,
Respiriez la senteur des gommes,
Vous frissonnez à l’horizon
Avec des gestes qu’ont les hommes.

Vous êtes las, vous êtes nus,
Plus rien dans l’air ne vous protège,
Et vos coeurs tendres ou chenus
Se désespèrent sur la neige.

- Et près de vous, frère orgueilleux,
Le sapin où le soleil brille
Balance les fruits écailleux
Qui luisent entre ses aiguilles

Anna de Noailles

 

 

NUIT DE NEIGE 18 décembre, 2010

Classé dans : POESIE — jcn54 @ 9:44

Nuit de Neige

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

( Guy de Maupassant )

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LE BONHOMME DE NEIGE 4 décembre, 2010

Classé dans : NOEL,POESIE — jcn54 @ 8:50

Le bonhomme de neige

 

Bonhomme tout blanc,

Froid comme l’hiver,

Qui es-tu?

Je suis un bonhomme de neige

Modelé par des enfants.

Bonhomme tout blanc,

Froid comme l’hiver,

Que fais-tu?

Je fume la pipe de bois

Qu’on m’a mise entre les dents.

Bonhomme tout blanc,

Froid comme l’hiver,

Que mets-tu?

Je mets mon beau chapeau chinois

Pour partir dans le grand vent.

Bonhomme tout blanc,

Froid comme l’hiver,

Où vas-tu?

Choisir un bonhomme de neige

Pour amuser les enfants.

 

LE BONHOMME DE NEIGE dans NOEL bonhomme_de_neige_gif

 

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